Votre mutuelle étudiante (la MEP) se termine au 30 septembre. Ainsi, lorsqu’un jeune diplômé entre dans la vie active, il doit souscrire à une nouvelle mutuelle plus adaptée à sa nouvelle situation. L’étudiant accède alors à un grand choix d’assurances santés et de mutuelles, proposant chacune de multiples forfaits.
Quelle mutuelle santé choisir lorsqu’on entre dans la vie active ?
Un statut aux caractéristiques uniques
Le passage du statut d’étudiant à celui de salarié n’est pas sans embûche. Et pour cause : le premier possède des caractéristiques uniques, qui font de son abandon un véritable changement.
Tout au long des études, il permet en effet de bénéficier d’une couverture maladie comme n’importe quel citoyen. A partir de 16 ans, chacun reçoit sa propre Carte vitale, qui à cet âge est directement liée au contrat des parents de l’enfant mineur. Cela reste le cas jusqu’à un changement de situation déclaré, par exemple la poursuite des études en cycle d’enseignement supérieur.
Entre 16 et 28 ans, chaque jeune étudiant doit obligatoirement souscrire à une mutuelle, qui lui permet de percevoir directement les remboursements, généralement aux mêmes taux que ceux appliqués par ailleurs. Ainsi, il est assuré d’une prise en charge à 70% pour une consultation chez un médecin généraliste, mais aussi de remboursements standards pour une hospitalisation, pour une intervention optique ou dentaire. L’affiliation est réalisée ou renouvelée à chaque début d’année scolaire, lors de l’inscription dans la formation réalisée, que ce soit en université, en BTS ou encore en école. Le coût de cette couverture est établi par décret, chaque année, par le gouvernement : il est de l’ordre de 215 euros par an.
En revanche, cette couverture obligatoire n’est pas une mutuelle : celle-ci est proposée par les organismes, à différents tarifs en fonction des options, mais non obligatoire.
A la fin des études, le jeune diplômé est couvert jusqu’à la fin de l’année d’obtention du diplôme, ce qui lui laisse quelques mois pour changer de mutuelle.
Choisir une complémentaire santé
En plus des remboursements obligatoires, la complémentaire santé permet d’être mieux protégée. A la fin des études, avec l’accès à un emploi, celle-ci est souvent plus accessible, du fait d’une augmentation des revenus.
En tant que salarié, il est normalement possible d’être couverts par la complémentaire de son entreprise, ou encore celle de son conjoint.
Le plus souvent, il faut toutefois souscrire à un contrat individuel. Pour réaliser le meilleur choix, il convient de définir les priorités : type de soins privilégiés, budget, nombre de personnes dans le foyer à couvrir…
Des mutualistes proposent de plus en plus des offres personnalisées, l’assurance santé Cocoon propose ainsi un contrat qui s’adapte jusqu’à 14 niveaux différents. Ces offres permettent au client d’accéder à une couverture bien plus large et efficace que celle à laquelle il a droit, tout en répondant à ses besoins spécifiques.
Quelle démarche suivre après les études ?
Entrer dans la vie active implique de nombreuses démarches administratives, parmi lesquelles le passage à une autre forme de sécurité sociale.
Il suffit de compléter le formulaire intitulé « Déclaration de changement de situation » sur le site Ameli, puis de le renvoyer complété à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du lieu de résidence, accompagné d’un RIB ainsi que d’une copie de pièce d’identité.
Que vous deveniez salarié ou non, votre CPAM aura constitué votre dossier grâce à ces informations et pourra vous faire bénéficier de vos droits.
Toutefois, la couverture dépendant du type de profession exercé, il existe des exceptions, notamment pour les métiers indépendants ou directement rattachés aux pouvoirs publics.
Ainsi, si le jeune diplômé devient militaire ou fonctionnaire, il pourra être rattaché soit au régime général, soit à un organisme généralisé, en fonction de son statut, c’est-à-dire s’il est titulaire ou pas, s’il occupe un poste territorial ou hospitalier…
S’il crée son propre emploi indépendant, c’est-à-dire s’il devient artisan, commerçant, chef d’entreprise ou freelance, il doit se rattacher au Régime Social des Indépendants (RSI).
Enfin, pour travailler dans le secteur agricole, il convient de contacter la Mutualité Sociale Agricole (MSA).