Lorsqu’on dirige sa propre entreprise, un choix important doit être fait avec précaution : celui du statut social du dirigeant. Certains choisiront le statut de dirigeant assimilé salarié tandis que d’autres préféreront celui de travailleur non salarié (TNS).
Chaque statut a ses avantages et ses inconvénients, et il n’existe donc pas une solution meilleure que l’autre. Il convient d’analyser la situation au cas par cas pour pouvoir faire le choix le plus judicieux.
Les avantages du statut de travailleur non salarié
Le statut de travailleur non salarié est avantageux en termes de montant de cotisations. De façon générale, les charges sociales sont moins élevées avec le statut TNS par rapport à celles dont doivent s’acquitter les dirigeants assimilés salariés. A titre comparatif, le montant des charges sociales est de 30% à 50% inférieur pour les TNS que pour les gérants assimilés salariés, en fonction des niveaux de rémunération retenus.
En outre, ces charges sociales sont calculées au cours des deux premières années selon un montant forfaitaire relativement faible. Cela permet aux TNS réalisant un chiffre d’affaires important dès leur première année d’activité de bénéficier d’un décalage de trésorerie au cours des premières années.
Enfin, il existe également un autre avantage dont peuvent profiter les TNS : le travailleur non salarié aura l’opportunité de se constituer une protection sociale à la carte, plus souple que celle proposée aux salariés. Il pourra par exemple accéder à divers contrats d’assurance, aussi bien pour sa retraite complémentaire que pour la prévoyance complémentaire. Ces solutions de type contrat Madelin lui permettront d’adapter ses choix en fonction de ses besoins. Encore faut-il faire les bons choix en fonction des circonstances pour que cette solution devienne avantageuse.
Les inconvénients du statut de travailleur non salarié
Le statut TNS n’a pas que des avantages. Le principal reproche que l’on peut lui faire est qu’il propose une couverture sociale réduite par rapport à celle dont bénéficient les salariés. Ainsi, le travailleur non salarié ne dispose pas d’indemnités de congés payés ni d’assurance chômage.
Cette carence en termes de protection s’explique par le faible niveau de cotisations. Il peut donc s’avérer intéressant pour le travailleur non salarié, lorsque les circonstances le permettent, de cotiser à la carte en plaçant la différence entre ce qu’il cotise en tant que TNS et ce qu’il devrait cotiser en tant que dirigeant salarié. Cette solution permet de pallier les différences de protection et d’obtenir une protection comparable, voire meilleure, à condition bien évidemment de faire les choix les plus judicieux.